Le sommeil et la caféine
Afin qu'on puisse s'endormir, il existe deux processus : le premier est un rythme réglé sur 24 heures par notre horloge biologique, il entraîne une sécrétion cyclique de différentes hormones comme la mélatonine qui est impliquée dans le sommeil; le second est une accumulation de substances hypnogènes, c'est-à-dire qui nous donnent envie de dormir et qui ne peuvent disparaître qu'avec le sommeil, pendant les 16 heures d'éveil.
Parmis ces substances, il y a l'adénosine qui est la plus étudiée. C'est un neurotransmetteur : cela signifie que c'est une molécule qui assure la transmission de messages chimiques d'un neurone à l'autre au niveau de nos synapses ( ce sont des régions entre deux cellules nerveuses qui sont des aires de jonction par lesquelles passe un message chimique d'un neurone à l'autre ), cette molécule est libérée et va se fixer à un récepteur sur un autre neurone et entraîne la transmission d'un signal électrique parcourant les axones ( ce sont les prolongements des neurones ). Elle agit au niveau du système nerveux centrale. Ce dernier possède des récepteurs spécifiques et quand l'adénosine se fixe sur eux, l'activité nerveuse est ralentie et cela nous plonge dans un état de somnolence, elle dilate aussi les vaisseaux sanguins sûrement dans le but d'assurer une bonne oxygénation lors du sommeil. Sa formule brute est C10H13N5O4. Elle est formée à partir de la base azotée adénine (en bleu) et d'un ribose (en rose).
Cependant, la caféine se fixe sur les mêmes récepteurs que l'adénosine, ce qui empêche cette dernière de s'y attacher, sans ralentir l'activité neuronale. Ceci est possible car les deux molécules ont une structure similaire : la caféine est donc un inhibiteur compétitif à l'adénosine. Ceci explique que la consommation de café (et donc de caféine) nous garde éveillés.
Ici, les deux molécules côte à côté afin de pouvoir plus facilement observer leur ressemblance structurelle.